Vincent Riou, vainqueur de la dernière édition du Vendée Globe, est un héros malchanceux. C’est lui qui a secouru son concurrent, mais néanmoins ami Jean Le Cam, qui pataugeait depuis 14 heures dans une eau à 5°C après que son monocoque a chaviré au large du cap Horn. Le navigateur a pris de sérieux risques pour récupérer le « baigneur » au point d’endommager son bateau et d’être contraint d’abandonner la course aux vents. Les deux skippers, soulagés mais grandement amers de retrouver si vite le plancher des vaches, ont dû être remorqué jusqu’au port le plus proche au Chili. C’est que l’océan ne se laisse pas dompter si facilement : 19 des 30 marins au départ ont déjà plié les voiles !
John Ingram, le "marin" de Charles Williams, n'est pas vraiment plus chanceux. Parti avec sa femme noyé sa tristesse au beau milieu de l'océan Atlantique après la mort accidentelle de son fils, il recueille à bord de son voilier un homme qui se dit être le seul survivant d'un équipage décimé par une effroyable intoxication alimentaire. Mais l'histoire du rescapé ne le convainc pas. Et pour se faire sa propre opinion, il décide de se rendre à bord de l'embarcation laissée à la dérive, quitte à laisser sa femme seule avec l'inconnu. Mauvaise pioche ! Et il est trop tard pour faire demi-tour lorqu'il s'aperçoit que son bateau, toutes voiles dehors, reprend la mer.
De sang sur mer d'huile, écrit en 1973, a été adapté au cinéma en 1989 sous le titre Calme blanc, avec la future star holywoddienne Nicole Kidman dans le rôle de la femme de John Ingram. Né au Texas en 1909, engagé très jeune dans la marine marchande, Charles Williams a navigué sur toutes les mers du monde. Il a mis fin à ses jours en 1975 à bord du bateau où il vivait.
mercredi 14 janvier 2009
Aux sombres héros de la mer !
Publié par Accropol@r à 01:50
Libellés : Calme blanc, Charles Williams, De sang du mer d'huile
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