Mahmoud Ahmadinejad aurait remporté les élections présidentielles en Iran. C'est ce que le Conseil des gardiens de la Constitution a officiellement annoncé aujourd'hui, à l'issue du recomptage de 10% des urnes. Ce décompte était censé mettre un terme aux accusations de fraudes par les trois candidats rivaux de M. Ahmadinejad au scrutin du 12 juin dernier. Les bassidji, les milices du régime, soutenues l'ayatollah Ali Khamenei, se chargeant quant à elle de faire taire les opposants. En Iran, plus de 2000 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations.
L'intrigue de Qui a tué l'ayatollah Kanumi ? débute à Téhéran en juin 2005, à la veille de la première élection de M. Ahmadinejad. L’ayatollah Kanuni, le "guide" spirituel du régime, est assassiné dans son bureau du Palais de justice. Trois personnages vont se trouver mêler bien malgré eux à cette affaire : NarekDjamshid qui découvre le pays qu'il a dû fuir enfant, Leila Tabihi, une « féministe islamique » candidate aux élections présidentielles et Mirza Mozaffar, un homme public en déclin friand très introduit dans la jet set téhéranaise. C'est autour de ce trois visions de l'Iran que Naïri Nahapétian nous dépeint, comme Marjane Satrapi à travers ses yeux d'enfants dans le cultissime Persepolis, les pages les plus sombres de l’histoire iranienne, de l'instauration de la République islamique à l'élection de M. Ahmadinejad.
Comme son jeune héros Narek, Naïri Nahapétian est journaliste à Paris. Elle est aussi née en Iran qu'elle a quittée à 9 ans après la révolution islamique. Qui a tué l'ayatollah Kanumi ? est son premier roman. Une suite est prévue pour 2010 ... et l'on se met à rêver que le titre soit : Comment M. Ahmadinejad a été contraint de démissionner ?
lundi 29 juin 2009
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