C'était il y a 20 ans. Le 11 février 1990. Après 27 années de détention, Nelson Mandela, alors président de l'ANC (Congrès national africain), le plus ancien des mouvements de libération du continent noir, est relâché. L'espoir est immense parmi la population noire. L'apartheid, le système raciste de ségrégation "légale" imposé depuis 1948 par une minorité blanche, les Afrikaners, a mené le pays au bord de la guerre civile et réduit en quasi-esclavage des millions d'hommes et de femmes "non blancs". Aujourd'hui si l'héritage de Mandela est indéniable après 3 siècles de colonialisme et 50 ans d'apartheid, son bilan reste pourtant mitigé. Environ 40% de la population, essentiellement des Noirs, sont au chômage et survivent sous le seuil de pauvreté, la redistribution des terres et des richesses reste inachevée, alors que la corruption, la criminalité et le sida ne cessent de gangréner la jeune démocratie sud-africaine.
C'est sur ce terreau fertile que Caryl Férey, le multi-récompensé et éternel meilleur espoir du thriller français, plante l'intrigue de Zulu. Ali Neuman a grandi dans le bantoustan KwaZulu, l'une de ces régions réservées aux Noirs durant l'apartheid, en proie aux violences et exactions des milices de l'Inkatha, une organisation Zoulou en lutte contre l'ANC. Il est aujourd'hui chef de la police criminelle de Cape Town. La violence reste son quotidien. Mais c'est l'assassinat de la fille d'un ancien champion du monde de rugby qui, au fil de l'enquête, va le faire plonger dans les "égouts" de la réconciliation nationale et faire déborder son enfance ravagée.
Avec Zulu, après Haka et Hutu, dont le récit se déroulait en Nouvelle-Zélande et en Australie, Caryl Férey poursuit ainsi son "Tournoi des Six Nations" dans l'hémisphère sud. Aux dernières nouvelles, il travaillerait à un nouveau roman intitulé Celtics qui mène le lecteur ... au coeur de l'IRA, en Irlande ;-)
Simple Minds - Mandela Day (Live)
dimanche 28 février 2010
Mandela day
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Libellés : Afrique du Sud, Apartheid, Caryl Férey, Nelson Mandela, Zulu
mardi 18 août 2009
Taule ou tard
"Laisser quelqu'un en prison suffisamment longtemps et il se retrouvera aussi mal armé face aux exigences de la liberté qu'un moine trappiste jeté au milieu du maelström de New York." Edward Bunker sait de quoi il parle. La plupart de ses romans ont été écrits du fond d'une cellule où il a passé plus de 18 ans de sa vie. Premier opus d'une tétralogie noire et "bestiale", Aucune bête aussi féroce met en scène Max Dembo, un taulard libéré sous conditionnelle, qui replonge comme par fatalité, quoiqu'un peu aidé par ses fréquentations, dans le crime et la violence. A croire que ses pyjamas en papier ne lui été d'aucun secours contre ses vieux démons.
Écrivain, scénariste et acteur (il est Mister Blue dans Reservoir dogs de Tarantino), Edward Bunker a été plusieurs fois adapté au cinéma. Aucune bête aussi féroce est porté à l'écran en 1978 avec Dustin Hoffman (Le récidiviste) et La bête contre les murs en 2006 avec Willem Dafoe et Edward Furlong (Animal factory).
Mercredi prochain sort Un prophète, le dernier film de Jacques Audiard. Son jeune Malik rappelle a s'y méprendre le Ronald Decker de Bunker.
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Libellés : animal factory, aucune bête aussi féroce, Edward Bunker
mercredi 5 août 2009
Sur un air de flûte
L'Organisation mondiale de la santé l'a officiellement déclarée "première pandémie du XXIe siècle". La grippe porcine - devenue "mexicaine", puis "A" - a fait sa première apparition au printemps 2009 au Mexique et surprend depuis, non pas tant par sa virulence que par sa vitesse de propagation. Fin juillet, l'Institut national de la veille sanitaire recençait ainsi dans le monde 164 152 cas confirmés d'infection et 1007 morts. En France, on dénombrait déjà 852 cas confirmés ou probables. Mais c'est la mort d'une jeune française, qui ne souffrait jusque là d'aucun mal particulier, qui a renforcé la psychose. Et comment se rassurer quand on sait que le plus dur est, paraît-il, encore à venir avec l'arrivée de la saison froide sous nos latitudes ? Et que la rumeur de l'indisponibilité d'un vaccin efficace enfle chaque jour ?
Paris, An 2000. Le commissaire Adamsberg est chargé d'enquêter sur l'origine de mystérieuses inscriptions, des "4" inversés, taguées sur les portes des immeubles de la capitale. Anodin en soi, sauf lorsqu'au même moment à l'autre bout de la ville, un crieur public reçoit d'étranges messages anonymes, écrits en vieux français ou en latin, qui font référence à un fléau ancien, et surtout qu'apparaissent les premiers cadavres. Quelqu'un semble vouloir prévenir du retour de la Peste à Paris. A moins que ce ne soit pour d'autres raisons ...
Multi-récompensé à sa sortie (Prix des libraires, Prix des lectrices de Elle, Prix du meilleur polar francophone), Pars vite et reviens tard a été adapté au cinéma en 2007 par Régis Wargnier. José Garcia y incarne le commissaire Adamsberg.
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lundi 29 juin 2009
Perse et police
L'intrigue de Qui a tué l'ayatollah Kanumi ? débute à Téhéran en juin 2005, à la veille de la première élection de M. Ahmadinejad. L’ayatollah Kanuni, le "guide" spirituel du régime, est assassiné dans son bureau du Palais de justice. Trois personnages vont se trouver mêler bien malgré eux à cette affaire : NarekDjamshid qui découvre le pays qu'il a dû fuir enfant, Leila Tabihi, une « féministe islamique » candidate aux élections présidentielles et Mirza Mozaffar, un homme public en déclin friand très introduit dans la jet set téhéranaise. C'est autour de ce trois visions de l'Iran que Naïri Nahapétian nous dépeint, comme Marjane Satrapi à travers ses yeux d'enfants dans le cultissime Persepolis, les pages les plus sombres de l’histoire iranienne, de l'instauration de la République islamique à l'élection de M. Ahmadinejad.
Comme son jeune héros Narek, Naïri Nahapétian est journaliste à Paris. Elle est aussi née en Iran qu'elle a quittée à 9 ans après la révolution islamique. Qui a tué l'ayatollah Kanumi ? est son premier roman. Une suite est prévue pour 2010 ... et l'on se met à rêver que le titre soit : Comment M. Ahmadinejad a été contraint de démissionner ?
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Libellés : Iran
mercredi 21 janvier 2009
Yes, he can !
Barack Obama est devenu le 44e président des États-Unis d'Amérique le 20 janvier dernier. Lors d'une émouvante cérémonie d'investiture, il a prêté serment en posant la main sur une Bible ayant appartenu à son modèle en politique, non pas Ségolène Royal mais Abraham Lincoln, le président qui a aboli l'esclavage au XIXe siècle. On aura tout écrit, tout commenté sur le premier président noir élu au pays de l'oncle Sam. L'obamania n'a pas faiblie d'un iota depuis le 4 novembre dernier. Le monde entier a célébré la victoire du démocrate. "Nous sommes tous américains" écrivait Jean-Marie Colombani dans un éditorial du Monde au lendemain des attentats du 11 septembre. Prêt pourtant à parier que les Français se sentent plus américains aujourd'hui qu'en 2001 sous le mandat de l'éléphantesque Bush junior.
Obama avait déjà marqué l'histoire électorale américaine en annonçant l'été dernier qu'il renonçait à financer sa campagne grâce aux fonds publics, préférant recourir uniquement aux contributions de ses partisans. Il avait également déploré que la campagne de McCain soit alimentée par les contributions de lobbyistes de Washington.
Alan Stowe est l'un de ces hommes riches et influents, l'un de ces bailleurs de fond qui font et défont la carrière des hommes politiques. Lorsqu'il embauche, à moins d'une semaine d'une élection présidentielle serrée, un jeune bibliothécaire pour mettre de l'ordre dans ses dossiers, le président Augustus W. Scott, Républicain et candidat à sa propre succession, craint que l'excavation de vieux dossiers ne compromette sa réélection. Il charge alors Jack Morgan, un hersatz du cultissime Jack Bauer de la série 24h Chrono, de faire disparaitre l'encombrant bibliothécaire. C'est que le Patriot Act donne tous les droits à ceux qui l'ont voté pour garantir la sécurité des concitoyens américains, et pas seulement en Irak ou à Guantanamo ...
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Libellés : Barak Obama, Larry Beinhart, Le bibliothécaire
mercredi 14 janvier 2009
Aux sombres héros de la mer !
Vincent Riou, vainqueur de la dernière édition du Vendée Globe, est un héros malchanceux. C’est lui qui a secouru son concurrent, mais néanmoins ami Jean Le Cam, qui pataugeait depuis 14 heures dans une eau à 5°C après que son monocoque a chaviré au large du cap Horn. Le navigateur a pris de sérieux risques pour récupérer le « baigneur » au point d’endommager son bateau et d’être contraint d’abandonner la course aux vents. Les deux skippers, soulagés mais grandement amers de retrouver si vite le plancher des vaches, ont dû être remorqué jusqu’au port le plus proche au Chili. C’est que l’océan ne se laisse pas dompter si facilement : 19 des 30 marins au départ ont déjà plié les voiles !
John Ingram, le "marin" de Charles Williams, n'est pas vraiment plus chanceux. Parti avec sa femme noyé sa tristesse au beau milieu de l'océan Atlantique après la mort accidentelle de son fils, il recueille à bord de son voilier un homme qui se dit être le seul survivant d'un équipage décimé par une effroyable intoxication alimentaire. Mais l'histoire du rescapé ne le convainc pas. Et pour se faire sa propre opinion, il décide de se rendre à bord de l'embarcation laissée à la dérive, quitte à laisser sa femme seule avec l'inconnu. Mauvaise pioche ! Et il est trop tard pour faire demi-tour lorqu'il s'aperçoit que son bateau, toutes voiles dehors, reprend la mer.
De sang sur mer d'huile, écrit en 1973, a été adapté au cinéma en 1989 sous le titre Calme blanc, avec la future star holywoddienne Nicole Kidman dans le rôle de la femme de John Ingram. Né au Texas en 1909, engagé très jeune dans la marine marchande, Charles Williams a navigué sur toutes les mers du monde. Il a mis fin à ses jours en 1975 à bord du bateau où il vivait.
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Libellés : Calme blanc, Charles Williams, De sang du mer d'huile
jeudi 25 décembre 2008
Tranches de vies
Sur fond de crise des subprimes et d’effondrement de l’immobilier, l’année 2008 avait déjà fort bien débutée. Jérôme Kerviel, « l’homme qui a fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société Générale », semblait avoir marqué des points au classement des « apprentis-sorciers-de-la-haute-finance-qui-s’y-brulent-les-doigts ». Pourtant, nous n’étions pas au bout de nos surprises et de nos émois. Du haut de ses 70 ans, Bernard Madoff, l’ancien patron du Nasdaq, vient d’engloutir 50 milliards de dollars confiés par des clients fortunés, précipitant certains à la faillite, d’autres au suicide. Et à écouter les spécialistes, les conséquences de cette méga crise financière sur l’économie réelle n’en sont qu’à leurs balbutiements. On ne compte pourtant déjà plus les périodes de vacances forcées, les plans de départs anticipés et les wagons de salariés licenciés. Mêmes les chantres de l’ultralibéralisme et du travail minuté révisent leurs classiques, venant jusqu'à quémander des aides sonnantes et trébuchantes aux Etats-Providence.
Dans Le couperet, Burke Devore, le héros bien nommé de Donald Westlake, est l'un de ces cadres sup’ pris dans la tourmente économique. Licencié après 25 ans de bons et loyaux services dans l’industrie papetière, il se débat pour retrouver un emploi et son statut social. A bout de nerfs et fortement échaudé par son nouveau statut de chômeur de longue durée, il décide de réagir et, œil pour œil, dent pour dent, de faire siens les principes du libéralisme : seuls les plus aptes subsisteront ! Aussi, lorsqu’il déniche une offre d'emploi, il décide purement et simplement d’éliminer ses concurrents potentiels. Adam Smith(&Wesson) aurait-il oublié de préciser que la "main invisible" qui est censée réguler le sacro-saint marché peut être lourdement armée ? Et puis après tout, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Costa-Gavras a porté Le couperet à l'écran en 2005 avec José Garcia et Karin Viard dans les rôles principaux. Donald Westlake a remporté par trois fois le Edgar award et désigné en 1993 Grand Master de l'association Mystery Writers of America.
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Libellés : Bernard Madoff, Donald Westlake, Kerviel, Le Couperet
lundi 10 décembre 2007
Tête de Maure
Depuis le 12 novembre s'est ouvert à Paris le procès du nationaliste corse Yvan Colonna accusé de l'assassinat du préfet Claude Erignac, commis le 6 février 1998 à Ajaccio. C’est un procès comme en raffolent les médias : complices qui accusent puis se rétractent, hypothèses d’experts qui s’effondrent sous le bon sens, personnages publics mis en examen et luttes d’influences entre hauts représentants de l’Etat. Autant dire que ce cocktail à base de raison d’Etat et de nationalisme corse peut s’avérer hautement explosif. La journaliste du Monde, Pascale Robert-Diard, en relate jour après jour les meilleurs moments sur son blog Chroniques judiciaires.
Paru en 2002, Vendetta Corsa est le premier roman noir à évoquer la « question corse ». Son auteur, Francis Zamponi, est un ancien journaliste de Libération, spécialiste de la police et des RG. Difficile de faire la part des choses entre réalité et fiction, mais son héros lui ressemble étrangement. Paul Balesi est également journaliste, fasciné par l’île de beauté. Il va devenir, le temps d’une traversée vers Ajaccio, l’intermédiaire entre des preneurs d’otages et l’Etat français. Le message qu’il doit transmettre est clair : l’Armée Corse Nationale vient de détourner le navire Les Iles sanguinaires pour contraindre l’Etat français à rouvrir le dossier « Petru Orsatti » et faire la lumière sur les circonstances de l’assassinat de leur camarade. Mais c’est bien connu, on ne négocie pas avec les terroristes …
Dédicace de Vendetta Corsa par Francis Zamponi : « ma vision personnelle d’une île où drames familiaux, politiques et affaires forment un mélange pas toujours harmonieux mais toujours explosif ». Vienne, le 14 novembre 2003.
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Libellés : Francis Zamponi, Vendetta Corsa
lundi 5 novembre 2007
Mafia & Co.
Avec l’arrestation de quatre des chefs présumés de la tentaculaire Cosa Nostra, la police italienne vient de porter un sérieux coup à la mafia sicilienne. Au tableau de chasse des Carabinieri : Salvatore Lo Piccolo (65 ans) en cavale depuis 23 ans, son fils Sandro, en fuite depuis 10 ans, ainsi qu’Andrea Adamo et Gaspare Pulizzi, deux de leurs plus fidèles lieutenants. Les quatre hommes, qui figuraient parmi les 30 personnes les plus recherchées d’Italie, ont été cueillis dans une maison de la banlieue de Palerme alors qu’ils organisaient leurs juteuses activités criminelles. Selon une récente étude publiée par l'association d'entrepreneurs et de commerçants italiens Confesercenti, le chiffre d'affaires des mafias italiennes, dont Cosa Nostra est l'une des plus puissantes, s'élève à 90 milliards d'euros, soit l'équivalent de 7% du PIB de l'Italie.
Scénario classique, c’est un ancien compagnon d’aventure des quatre truands, Francesco Franzese, qui a balancé la bande. Arrêté en août dernier, Franzese n’a pas mis longtemps pour se mettre à table. Juste le temps de négocier sa condition de « repenti » et d’assurer la protection de sa famille, qui a été conduite par la police vers un lieu tenu secret.
Francesco Franzese, c’est le Giovanni Manzoni de Tonino Benacquista. Mais le nommer ainsi, c’est déjà trop en dire. Pour ne pas dévoiler sa couverture, il faudrait plutôt l’appeler Fred Blake. C’est sous ce nom d’emprunt que le FBI assure l’anonymat du repenti de Malavita et de sa famille dans la petite ville de Cholong-sur-Avre. Mais la tranquillité du bocage normand sied mal au parrain déchu de la mafia new-yorkaise. Nostalgique d’une époque où il régnait en chef de clan craint et respecté, Giovanni étouffe, déborde et n’a comme exécutoire que de coucher ses mémoires de truands, sous couvert d’écrire un livre sur le Débarquement. Tonino Benacquista se délecte de ces situations coquasses. Il jongle avec humour et adresse avec les incompréhensions et les périlleux quiproquos qui se trament entre les Blake/Manzoni et leurs voisins. Les bouffées d’autoritarisme de Fred/Giovanni renvoient à la candeur et à l’inconscience des habitants de Cholong-sur-Avre.
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Libellés : Cosa Nostra, Fred Blake, Giovanni Manzoni, mafia, Malavita, Tonino Benacquista
jeudi 1 novembre 2007
Échec et pat[hologie]
Lundi dernier, un tribunal de Moscou a condamné à la prison à vie Alexandre Pitchouchkine pour les meurtres de quarante-huit personnes. Considéré comme le plus grand tueur en série de l’histoire de la Russie, celui qui est surnommé le "tueur à l'échiquier" par la presse de son pays a avoué avoir voulu tuer soixante-quatre fois, soit le nombre de cases d'un échiquier. Ses victimes étaient froidement abattues à coups de marteau ou, lorsqu'elles étaient encore vivantes, se voyaient introduire des bouteilles ou des branches d'arbre dans le crâne. Peu cavalier comme manières !
L'intrigue du Tableau du maître Flamand d'Arturo Pérez-Reverte s'articule autour d’une toile peinte en 1471 par Pieter Van Huys, représentant deux chevaliers jouant aux échecs et une noble dame lisant en retrait. Sujet relativement classique pour l’époque. Ce n’est que cinq siècles plus tard, lors d’une restauration de la toile, qu’une énigmatique inscription dissimulée sous une couche de peinture est mise en jour : "Quis necavit equitem ?" Autrement dit, pour les nuls en version : "Qui a tué le chevalier ? "
Mais pourquoi Van Huys - est-ce bien lui d’ailleurs ? - aurait-il écrit ces mots avant de les recouvrir ? Fait-il référence aux personnages de sa toile ? Y a-t-il un lien avec la pièce du « cavalier » du jeu d’échecs ? Passionnant cas d'école pour Julia, la jeune restauratrice d'art à l'origine de la découverte. Mais ses recherches pour résoudre l'énigme se transforment rapidement en un jeu dangereux. Comme si un joueur anonyme avait repris la partie d'échecs engagée au XVe siècle par les deux chevaliers. Julia et ses proches deviennent alors de simples pions sur un échiquier. Chaque mouvement peut s'avérer mortel. Et chacun de se demander : "à qui le tour ?"
Après cela, on serait tenté de se demander si l'abus d’échecs ne rendrait fou ? L'entrée en politique du roi Kasparov face à Poutine semble bien aller dans ce sens. Parole de Litvinenko ...
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